Alors que Livres Hebdo célèbrait en septembre les cinq ans de sa nouvelle formule, la rédaction a interrogé plusieurs acteurs du monde du livre pour leur demander où ils se voyaient dans cinq ans. À en croire quelques-unes des personnes interrogées, nous voilà à l’aube d’un grand basculement.
Accélération de l’histoire ? Il y a cinq ans nous aurions peut-être demandé à ces professionnels comment ils s’imaginaient dans vingt. Toujours est-il que ces quelques réponses apporteront des esquisses de solution et des raisons d’espérer, au moins autant que de s’inquiéter. Aujourd’hui, retour vers 2030 avec l’auteur jeunesse Timothée de Fombelle.
« La transformation, la métamorphose, c’est la définition de l’adolescence »
« J’écris pour les enfants et les adolescents. Et je sais que cette classe d’âge change beaucoup en ce moment dans son rapport au livre et à la lecture. Mais la transformation, la métamorphose, c’est la définition de l’adolescence, alors c’est aussi la matière de mes héros ! Je n’ai donc pas peur de l’avenir… Par ailleurs, je n’ai jamais cherché à espionner mes lecteurs pour m’en inspirer, piller leur vocabulaire ou leurs comportements.
Ce serait le meilleur moyen d’être très vite dépassé. Ma seule source, c’est l’enfant et l’adolescent qui vivent toujours en moi. Ceux-là ne me laisseront pas tomber. Bref, dans cinq ans je me vois raconter des histoires, toujours ! Avec un seul but : écrire un jour un livre auquel on ne peut pas résister. On peut toujours rêver. »