Sur tablettes. C'est le grand assyriologue et philologue anglais Irving Finkel, conservateur au British Museum de la plus importante collection de tablettes cunéiformes du monde (130 000 pièces) qui avait révélé au grand public français que ces fameuses tablettes pouvaient présenter autre chose que des registres comptables : de la littérature, des mythes, ou des chroniques. Une notion qui, comme le rappelle son éminent collègue Jean-Jacques Glassner (CNRS, EHESS), n'existait pas dans l'Antiquité mésopotamienne.
Il nous livre ici une nouvelle édition des Chroniques mésopotamiennes parues avec succès en 1993. Tout le commentaire, à la fois érudit, rigoureux et clair, est nouveau. Surtout, des documents inédits ont été ajoutés, pour arriver à soixante-quinze, d'importance et de charge émotionnelle inégales. Cela peut être quelques lignes fragmentaires, contemporaines de l'invasion de la Babylonie par Alexandre le Grand, montrant par exemple le jeune roi traverser le Tigre vers l'Arabie. Ce peut être aussi le récit enthousiaste des neuf victoires que remporta en une seule année, au XXIIIe siècle av. J.-C., le roi d'Akkad Naram-Sin, petit-fils du puissant Sargon.
Par-delà les siècles, ces petits caractères soigneusement imprimés dans l'argile nous parlent, on voit à l'œuvre le lettré qui a composé ces textes, dont le plus célèbre est l'épopée de Gilgamesh, retrouvée dans sa version akkadienne parmi la bibliothèque d'Assurbanipal, à Ninive. Irremplaçables tablettes.
Les Belles lettres
Tirage: NC
Prix: 29,90 € ; 472 p.
ISBN: 9782251454238