« Depuis la sortie du rapport Bruno Racine, portant un projet inédit pour sauver les métiers de la création en France, des représentants du Syndicat national de l’édition se sont opposés avec ardeur à sa mise en application », constatent les signataires.
« Un rapport aussi précis sur les plans juridique, fiscal, social et administratif met en exergue nos droits bafoués, la faiblesse de nos rémunérations, le manque de régulation de l’État, l’absence de statut clair », ajoute le texte qui souligne le déséquilibre de la relation dans la chaîne de création : « Isolés par la nature même de leur activité, tous les artistes-auteurs en France sont dans un rapport de force clairement asymétrique lors des négociations avec les diffuseurs de leurs œuvres. Pourtant, les industries créatives sont des secteurs hautement régulés »
« Nous en appelons à l’intervention de l’État, pour donner aux créateurs et créatrices de ce pays des conditions plus justes et dignes », déclarent les signataires, qui affirment leur soutien à « ce rapport novateur et ses mesures essentielles. Pour une rémunération plus juste, pour la reconnaissance du travail créatif, pour un statut professionnel, pour l’amélioration de nos droits sociaux, pour le nouveau cadre d’un dialogue social sous l’égide de l’État, pour que les artistes-auteurs ne soient plus les grands oubliés de l’exception culturelle française. »
Franck Riester, ministre de la Culture, présentera ce qu’il retient du rapport Racine mardi 18 février, lors d’une conférence au ministère. Vous retrouverez, dans Livres Hebdo du vendredi 14 février, une interview exclusive de Bruno Racine.