Le feuilleton politico-culturel de l'exposition Camus 2013 continue à Aix-en-Provence. Le philosophe Michel Onfray a indiqué vendredi sur
son compte Twitter qu'il ne signerait pas la convention qui aurait fait de lui le commissaire de l'exposition consacrée à Albert Camus qui doit se tenir à Aix-en-Provence en 2013.
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Michel Onfray ne signera pas la convention qui aurait fait de lui le commissaire de l'expo Camus à Aix en 2013" pouvait-on lire vendredi soir sur son fil Twitter. L'information a été confirmée samedi matin par le philosophe auprès de l'AFP.
La mairie d'Aix-en-Provence a indiqué samedi n'être au courant de rien.
Il ne s'agit pas du premier rebondissement pour cet événement qui doit être présenté à Aix-en-Provence à partir du 7 novembre 2013, jour où l'auteur de
La Peste aurait eu 100 ans, dans le cadre de Marseille-Provence 2013, capitale européenne de la culture.
Initialement confié à l'historien spécialiste de l'Algérie Benjamin Stora, le projet avait été annulé au mois de mai. La fille de l'auteur, Catherine Camus, qui gère l'oeuvre et le fonds de son père, avait expliqué n'avoir pas reçu dans les délais la liste des documents requis pour l'événement (voir
actualité du 13 mai).
Début août, la maire d'Aix-en-Provence et présidente de la communauté du pays d'Aix (CPA), Maryse Joissains-Masini, a annoncé avoir rencontré Michel Onfray, qui lui a soumis un projet et un synopsis centrés sur la vie et la pensée d'Albert Camus (voir
actualité du 1er août). Le philosophe avait ensuite confirmé avoir accepté de devenir le commissaire de cette exposition.
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Je n'ai accepté le commissariat de cette exposition que dans la mesure où il préludait à la pérennisation de ce travail dans un Musée Albert Camus - ce qui a été accepté par Mme Joissains", avait alors tenu à souligner Michel Onfray.
A la suite de la polémique suscitée par l'éviction de Benjamin Stora, M. Onfray a pris la plume pour "
répondre à ses détracteurs" dans
le Nouvel Observateur daté du 13 au 19 septembre, où il écrit: "
on me fait personnellement le mauvais procès de prétendre que je serais le candidat (...) de l'extrême droite, de l'OAS, des petits Blancs, du colonialisme, de l'Algérie française". Il déplorait également dans cet article que la ministre de la Culture Aurélie Filippetti ait annoncé retirer la subvention destinée à cette exposition sans lui téléphoner pour prendre connaissance de son projet (voir
actualité du 23 août).
Toutefois, le philosophe n'indiquait pas dans
Le Nouvel Observateur envisager abandonner le projet. Il l'a twitté directement hier laissant l'exposition, l'un des rares événements littéraires de Marseille 2013, dans l'incertitude totale.