Avant-critique Roman

Sacré Charlemagne. Charlemagne doit être la bête noire du héros et narrateur, Al, 9 ans en 1994. Il vit à Cos dans les Pyrénées-Orientales, non loin de Port-Vendres, dans une famille sans histoire. Mère au foyer, deux sœurs aînées, un père qui exerce des responsabilités importantes dans le fret maritime et part très souvent en voyage. Trait distinctif : c'est un militant RPR résolu. L'enfant s'ennuierait pas mal s'il n'y avait son grand-père maternel, Papy Robert, un ancien gendarme qui a appartenu aux FFI. Il initie Al à la pêche et à la pédagogie Freinet, et lui raconte des histoires. Pas toutes. Al le découvrira par lui-même plus tard. Al est réfractaire à l'autorité. Il déteste l'école. La faute à sa maîtresse, madame Sylve, à Cos. Puis, l'école ayant été fermée, à son institutrice de Port-Vendres, la « sorcière » Madame Belmonté, qui l'humilie et le traite de futur éboueur. Il y aura une fugue, un saccage de la classe avec son copain Vincent − l'orphelin tutsi adopté, balafré par les Hutus − et la douce Adeline. À eux trois, ils forment une société secrète, ACE (Action Contre l'École). Dix ans plus tard, en 2004, tout a basculé. La famille est installée à Châteauroux et Al a obtenu son bac. Et on va avoir une révélation à son sujet... Motus.

Avec ce troisième roman, Maylis Adhémar écrit sur l'enfance comme peu d'auteurs ont réussi à la faire. Son approche est originale, sensible, et l'on revisite au passage des épisodes de l'Occupation, des polémiques contre Freinet et de la guerre au Rwanda.

Maylis Adhémar
L'école est finie
Stock
Tirage: 5 000 ex.
Prix: 21,90 € ; 342 p.
ISBN: 9782234096714

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