Livres Hebdo : Comment se passe votre relation avec l'éditeur Casterman ?
Tout se passe bien avec mon éditrice Nathalie Van Campenhoudt. J'ai la liberté de faire le livre que je veux, tout en recevant de précieux conseils, qui peuvent concerner la structure comme le caractère des personnages. Ça m'apporte un regard neuf.
Est-ce que votre façon de travailler a changé depuis que vous êtes passée du blog à la BD ?
Ce qui est sûr, c'est que le plaisir de dessiner est toujours là, et celui d’échanger avec mes lectrices également. Sinon, je pense que mon dessin a évolué, même si je travaille toujours de la même façon, à savoir avec une tablette graphique. Puis, mon inspiration est intacte, j'attrape au vol des moments du quotidien et je les illustre.
Les réseaux sociaux vous mettent-ils la pression ?
J'ai la chance d’avoir une belle communauté construite sur plus de dix ans, donc je peux m’absenter un certain temps sans que cela me coûte. En tout cas, ce que je fais reste du plaisir, et je ne m’oblige pas à poster sur les réseaux, je fais quand j'en ai envie.
Est-ce que vous faites appel à un ou une community manager pour répondre à vos fans ?
C’est égoïste, ce que je vais dire, mais j’ai envie de pouvoir répondre moi-même aux messages que je reçois car ça me fait du bien de les lire. Puis, c'est partie intégrante de mon travail, maintenant. Je prends une heure quand il le faut, mais je veux absolument que ce soit moi.
Comment travaillez-vous ?
Je travaille tous les jours et beaucoup. J’ai mis trois ans à faire le tome 1, Le printemps suivant : vent lointain et deux ans pour ce tome 2 qui clôture ce diptyque. Il y a l’étape d’écriture, à savoir le scénario et les dialogues, ensuite le travail de storyboard pour avoir le découpage. Enfin, je crayonne, j’encre et je fais l’album !
Qui sont vos illustrateurs et illustratrices de référence ?
Mes piliers ont été, et sont toujours, Claire Bretécher, Sempé, Miyazaki et les Disney.