Après le départ de Laurence Engel, la première médiatrice du livre, pour la présidence de la BNF en avril, la ministre de la Culture, Audrey Azoulay, n’a pas tardé à proposer le poste à Marc Schwartz, nommé par décret le 30 juin. Le parcours de cet énarque de 52 ans, conseiller maître à la Cour des comptes, a de quoi séduire. Marc Schwartz a démarré sa carrière au ministère de l’Economie et des Finances avant d’être recruté en 2000 par France Télévisions. Fondateur du cabinet AS conseil, spécialisé dans le secteur public et les médias, ce Parisien d’origine a ensuite rejoint le groupe Mazars, dont il a géré le département "secteur public" entre 2012 et 2014. Parallèlement, le ministère de la Culture lui a confié, dès 2008, plusieurs missions de conciliation, dont la dernière a abouti en 2015 à un accord historique sur l’exploitation numérique de la musique. Un atout permettant à ce "lecteur avide et collectionneur" d’aborder sereinement ses premiers chantiers : les engagements des sites de vente en ligne sur le marché du livre d’occasion et les relations entre l’édition publique et l’édition privée. "Les problématiques de partage de la valeur sont assez proches entre les industries culturelles", estime-t-il, convaincu que, "en cas de litige ou de conflit, les solutions négociées entre les parties sont des solutions durables, plus facilement acceptables". Marine Durand