Edition

« L’Olifant », nouvelle collection poétique des éditions Abstractions

Grégory Huck dirige "L'Olifant", collection poétique des éditions Abstractions, inaugurée avec un recueil de Sarah Hatimi. - Photo Abstractions

« L’Olifant », nouvelle collection poétique des éditions Abstractions

Les éditions Abstractions développent leur catalogue avec « L’Olifant », une nouvelle collection entièrement dédiée à la poésie.

J’achète l’article 1.5 €

Par Élodie Carreira
Créé le 23.05.2024 à 12h02

Les éditions Abstractions enrichissent leur catalogue d’une collection dédiée à la poésie. Intitulé « L’Olifant », le nouveau label, dirigé par le poète strasbourgeois Grégory Huck, s’est ouvert le 17 mai avec Ce qui reste de pulpe, premier recueil de poèmes de la Franco-marocaine Sarah Hatimi. Deux autres titres sont à prévoir en 2025 et 2026.

Si la maison publie déjà de la poésie, avec des titres comme Du chaos et de la bonne digestion des choses de Thomas Pourchayre ou encore Meutes de Jean-Denis Bonan, Quentin Westrich, fondateur et éditeur des éditions Abstractions, a voulu lui offrir un espace à part entière. Alors, lorsque les éditions Belladone, qui abritaient cette même collection de Grégory Huck ont disparu en 2019, Quentin Westrich n’a pas hésité à reprendre le flambeau.

Défendre la poésie

« La poésie est indispensable à nos existences, et particulièrement à notre époque. C’est pour cela que nous avons à cœur de continuer à la défendre, mais aussi d’encourager l’émergence de nouvelles voix », confie-t-il à Livres Hebdo. À raison d’un titre par an en moyenne, la collection se dotera, en janvier 2025, d’un deuxième recueil signé Annie Lulu, connue pour ses deux romans chez Julliard, dont Peine des faunes, couronné du prix roman d’écologie 2023. « Je me méfie toujours des superlatifs, mais son œuvre va sans aucun doute marquer les esprits », s’enthousiasme déjà le fondateur d’Abstractions, citant également un texte de la poétesse palestinienne Farah Chamma, pour 2026.

Depuis leur création en 2021, les éditions Abstractions revendiquent leur amour de l’art, déployé dans sept à dix titres annuels, faits de nouvelles comme de prose, suivant une ligne éditoriale qui se veut « politiquement incorrecte ». « C’est une manière de ne pas s’inscrire dans ce retour au puritanisme que l’on observe aujourd’hui mais aussi de bousculer le lecteur, de le surprendre, voire de le décontenancer avec des publications plutôt subversives », détaille Quentin Westrich.

Des œuvres politiquement incorrectes

C’est donc sous couvert d’originalité et d’audace que la maison s’est également essayée, en mars dernier, au théâtre avec L’Éternité d’Antoni Casa Ros. Une première pour l’auteur du best-seller Le Théorème d’Almodovar. « La pièce est irrésistible, d’une liberté folle », commente l’éditeur, ravi de pouvoir poursuivre la collaboration avec cet artiste « coup de cœur », grâce à des propositions de traduction, voire d’adaptation sur scène.

Outre les nouveautés, dont des romans de plus en plus remarqués, la maison a connu quelques rebondissements au cours de ces trois dernières années. Parmi eux, le départ de la co-fondatrice Tara Lennart, remplacée, depuis, par Cédric Gonzalvez, présent dès le début du projet et qui pilote la structure depuis Los Angeles.

Mais aussi la fin du contrat de distribution et de diffusion avec Hachette. « L’impression à la demande ne nous convenait pas. Les retours des libraires étaient interdits, ce qui nous empêchait de collaborer avec eux. Le comble, pour une maison d’édition ! », raconte Quentin Westrich. Désormais distribuée par Dod&Cie et diffusée par CED, la jeune maison indépendante jouit d’une vraie visibilité, réalise plus de ventes et a nettement amélioré sa relation aux libraires.

Les dernières
actualités