Réunis lundi 18 mai en assemblée générale ordinaire, les membres de l’Institut national de formation des libraires (INFL), présidé par Guillaume Gandelot (librairie La Friche, Paris), ont ouvert un vaste chantier de refondation pédagogique tout en cherchant à retrouver une certaine stabilité.
Après une période de flottement due notamment aux démissions, fin 2014, de Pascal Thuot et de Josette Vial, respectivement président et vice-présidente, puis au départ, en février dernier, du directeur, Claude Naves, l’INFL s’est doté d’un nouveau conseil d’administration dont l’effectif a doublé, de 8 à 16 membres, avec un libraire "observateur" issu du Syndicat de la librairie française. "La formation nécessite un travail collectifet transversal, souligne Guillaume Gandelot. Nous avions besoin d’élargir nos compétences et nos capacités de travail, et d’intégrer des représentants d’instances collectives de la profession." Une révision des statuts est également à l’étude afin d’intégrer des acteurs extérieurs de la formation, tel l’Adelc.
Ouvert le jour même par le nouveau conseil d’administration le plus gros chantier de l’INFL porte sur la refonte des contenus et sur la restructuration de la filière diplômante de la librairie. Rôle du CAP ; pertinence du BP, diplôme roi de la profession, dans sa forme actuelle ; importance et qualité des effectifs ; temps de la formation et rythme de l’apprentissage ; articulation avec les filières existantes à l’université ; culture spécifique nécessitée par le métier de libraire et adaptation de la formation continue : chaque aspect sera examiné afin d’imaginer des "enseignements haut de gamme, adaptés et utiles au métier de libraire. Personne ne doit plus avoir l’impression de perdre son temps à se former", plaide Guillaume Gandelot, qui espère pouvoir proposer aux services de l’éducation nationale une architecture solide d’ici 2017.
En attendant, il compte sur les Rencontres nationales de la librairie, les 21 et 22 juin à Lille, pour nourrir la réflexion, et sur son nouveau directeur, dont la nomination devrait intervenir d’ici à l’été, pour promouvoir, articuler et installer les changements à venir.
Cécile Charonnat