Pour sa 30e édition, qui sera saluée d'un débat à la BNF (1), L'état du monde se transforme en document d'analyse de l'actualité économique et géopolitique. En une trentaine de chapitres et autant d'auteurs, sous la direction de Bertrand Badie et Dominique Vidal, le millésime 2012 abandonne les tableaux et graphiques, consultables sur la base de données et d'archives ouverte en 2006 (www.etatdumonde.com). Elle correspond naturellement au projet d'origine de cet "annuaire économique et géopolitique mondial" proposé par le géographe Yves Lacoste et mis en oeuvre par François Gèze, qui venait d'arriver pour prendre la direction des éditions Maspero, devenues La Découverte. "Tout a très bien marché dès le début, avec des ventes annuelles de 30 000 à 35 000 exemplaires, et la création de multiples déclinaisons", explique le P-DG. Presque seul au départ à répondre à un besoin d'informations et de données internationales rassemblées sous une forme facile à manier, l'ouvrage s'est ensuite trouvé concurrencé par de multiples variantes, suppléments de presse, et depuis une dizaine d'années par Internet. D'où ce rééquilibrage vers un contenu numérique, commercialisé sous forme d'abonnements aux bibliothèques, et une formule papier complètement renouvelée, qui est tirée cette année à 12 000 exemplaires. Le prix est ramené à 17 euros, contre 23 euros auparavant, mais le papier ne donne plus qu'un mois d'accès à la base Internet, dont l'abonnement individuel est fixé à 9,90 euros. "Avec la collection "Repères", L'état du monde a bien contribué à l'assise de La Découverte dans les années 1980. Aujourd'hui, avec ses déclinaisons comme L'état de la France et la diffusion de la base numérique, le titre représente environ 15 % de l'activité de la maison", indique Bruno Gendre, directeur commercial.
(1) Le mardi 18 octobre prochain à 18 h 30.
