Punk's not dead, comme le prouve encore en cette fin d'année la publication de plusieurs beaux livres sur ce mouvement no future apparu au début des années 1970. Johan Kugelberg et Jon Savage s'intéressent aux codes artistiques et sociaux de cette contre-culture qui s'est construite en opposition à la culture pop dans Punk, une esthétique, à paraître le 19 septembre chez Rizzoli New York (diffusion Flammarion), présentant de nombreux documents, fanzines, affiches de concerts... En réaction à la mollesse hippie, quantité de publications plus ou moins amateurs se sont diffusées avec des typographies artisanales, des maquettes à base de collages et de découpages. Vincent Bernière et Mariel Primois les ont recensées dans Punk press : l'histoire d'une révolution esthétique (1969-1979), programmé le 25 octobre chez La Martinière. Ce sont aussi toutes les reliques de l'époque que l'on retrouvera dans Punk ! d'Alex Ogg et Russ Bestley, le 27 septembre chez Hugo Image. Rappelons enfin l'étude de Fabien Hein parue en juin au Passager clandestin, Do it yourself ! Autodétermination et culture punk, qui explique que le rejet du système par le mouvement entraîne, plutôt que le nihilisme du slogan "No future", une action par l'autoproduction qui pourrait se résumer par la devise "Do it yourself".