Les Françaises se mettent au «mommy porn»

Les Françaises se mettent au «mommy porn»

Selon une enquête de l'Ifop réalisée en France, 59% des femmes déclarent avoir déjà lu un livre érotique et 69% disent en avoir envie.

avec mq Créé le 15.04.2015 à 21h52

A l'occasion de la publication en France, ce vendredi 3 janvier, du deuxième tome de la trilogie de E. L. James, Cinquante nuances plus sombres (JC Lattès), l'Ifop a réalisé pour Femme Actuelle une enquête sur le rapport des Françaises à la littérature érotique et aux différents jeux sexuels. Réalisée par internet du 30 novembre au 3 décembre et parue le 3 janvier, elle confirme l'attrait des femmes pour des jeux ou accessoires érotiques, dont les ventes ont été dopées dans plusieurs pays par le phénomène Fifty shades (voir notre actualité).

Les résultats du sondage montre ainsi un «élargissement du répertoire sexuel» de la gent féminine. Les pratiques SM «soft» progressent : 24% des femmes déclarent avoir déjà reçu une fessée de son partenaire contre 8% en 1985. Ces jeux sont notamment sources de fantasme pour les femmes : 44% d'entre elles aimeraient faire l'amour en étant dominée. Les pratiques de soumission plus «hard» comme le bondage et le SM reste cependant marginales : elles sont pratiquées par 5% des femmes aujourd'hui, contre 3% en 1985.

Deux femmes sur trois ont déjà lu un livre érotique

L'utilisation d'accessoires érotiques se banalisent : 38% des femmes affirment avoir déjà utilisé un sex toy, contre à peine 7% en 2007. Cependant, leur usage reste encore occasionnel : seules 7% déclarent en utiliser régulièrement. L'enquête met aussi en avant une banalisation de la lecture de livres érotiques : 59% des femmes admettent en avoir déjà lu, contre 38% en 1970. 69% des Françaises déclarent même avoir envie ou avoir déjà eu envie d'en lire au cours de leur vie.

Selon François Kraus, directeur d'études au Département Opinion de l'Ifop, le succès de la trilogie érotique de E. L. James «tend à brouiller les différences de consommation érotique observées entre les sexes qui cantonnaient jusque-là la pornographie aux hommes et les romans et magazines sentimentaux aux femmes». «Les romans sentimentaux évoluent désormais en intégrant des pratiques sexuelles “rares” ou “transgressives” d'autant plus facilement qu'elles correspondent aux fantasmes ou pratiques en vogue dans la gent féminine», ajoute-t-il.
15.04 2015

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