Annoncée par Serge Eyrolles, président sortant du SNE, lors d'un point presse mercredi matin, à l'issue du 30^e Salon du livre de Paris, l'organisation de la 31^e édition de la manifestation du 18 au 23 mars 2011 au parc des expositions de la Porte de Versailles, comme cette année, signe la fin du suspense pour les professionnels qui se demandaient durant tout le salon où il se déroulerait l'an prochain.

Le Salon renouera alors avec le principe de l'invité d'honneur en accueillant les littératures des cinq pays nordiques (Danemark, Finlande, Islande, Norvège et Suède).

La fréquentation de cette 30^e édition enregistre une baisse significative avec 190 000 entrées (chiffre arrêté au 30 mars), soit 7 % de moins qu'en 2009, mais plus qu'en 2006, 2007 et 2008. L'accent mis sur la présence de 90 auteurs invités a permis, en attirant un public nombreux et attentif, de sauver la manifestation qui a pu souffrir d'horaires d'ouverture légèrement restreints et du passage à l'heure d'été dimanche.

Le salon a été marqué par l'absence de Bayard et la réduction des surfaces du stand d'Hachette, qui n'avait qu'une présence symbolique, et du groupe La Martinière (- 30 %).

Présent au point presse, Antoine Gallimard a souligné le double mérite de cette édition, « faire venir les régions à Paris et célébrer l'ouverture au monde africain », tout en faisant remarquer à Jean-Daniel Compain, directeur du pôle culture-loisirs de Reed Expositions, organisateur du Salon du livre pour le compte du SNE, que « les prix de Reed sont un peu élevés ».

Hervé de La Martinière s'est dit « surpris par le nombre des visiteurs présents aux débats », estimant toutefois qu'« il y a toujours un problème d'animations à voir la baisse de la fréquentation ».

Pour Paul Otchakovsky-Laurens (P.O.L), « l'intérêt du salon, c'est sa diversité ». Président de la Scelf pour encore quelques jours, il s'est réjoui du succès du 2^e Marché des droits audiovisuels qu'elle a organisé mardi.

Bertrand Morisset, commissaire général de la manifestation, s'est plu à défendre un salon « festif et engagé », avec la présence notamment de Salman Rushdie, dont le débat avec Paul Auster a remporté un vif succès.

Les éditeurs présents ont cependant reconnu de légères baisses de leurs ventes de livres au Salon : - 3 % pour Média-Participations, selon son P-DG Vincent Montagne ; - 8 % pour Gallimard, d'après Antoine Gallimard.

Serge Eyrolles a par ailleurs souhaité que, à l'avenir, les finances du SNE et celles du Salon du livre de Paris, qui contribue pour 30 % au budget du syndicat, soient séparées. Il assumera ses responsabilités de président du SNE jusquau 24 juin, date de l'assemblée générale qui doit permettre de lui trouver un successeur.