Disparition

Jean Métellus, Grand prix de la francophonie de l’Académie française en 2010, s’est éteint samedi 4 janvier à l’âge de 77 ans. Médecin de formation, il exerçait à l'hôpital Émile Roux (Val-de-Marne) comme neurologue spécialiste des troubles de la parole, conjuguant sa carrière médicale et ses activités littéraires de poète, romancier, dramaturge et essayiste.
 
Né en 1937 à Jacmel, Jean Métellus a quitté Haïti en 1959, sous la dictature des Duvalier, pour venir en France. Il se fait d’abord connaître en tant que poète avec son premier recueil, Au pipirite chantant, publié par Maurice Nadeau en 1978. Encouragé par André Malraux et Aimé Césaire, il écrit une vingtaine de recueils dont Voyance (Janus), Voix nègres, voix rebelles, voix fraternelles (Le Temps des Cerises), ou encore La main et autres poèmes (Janus).

Un touche-à-tout reconnu
 
Ces dernières années, il a reçu de prestigieuses récompenses, obtenant le Grand prix international de Poésie de langue française Léopold Sédar Senghor en 2006, et le Grand prix de poésie de la Société des gens de lettres en 2007.
 
Jean Métellus a par ailleurs signé une dizaine de romans, dont plus de la moitié publiée chez Gallimard (La famille Vortex, La parole prisonnière, Charles-Honoré Bonnefoy,…). Il s’est illustré en tant que dramaturge avec les pièces de théâtre Anacaona (Hatier), Toussaint Louverture (Hatier) ou encore Colomb (Autre-Mer). La liste de ses publications comprend également des essais historiques et philosophiques sur Haïti, ainsi que de nombreux écrits sur les problèmes du langage.
 
Une réédition de Toussaint Louverture, le précurseur, un récit inspiré de la vie du général et homme politique haïtien, est à paraître en avril 2014 aux éditions Le Temps des Cerises.

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