La crise économique a conduit les lecteurs nippons et chinois à relire Karl Marx, et particulièrement Le capital.

Dans l'Empire du Soleil levant, l'éditeur East Press a mis en vente cet hiver 50 000 exemplaires d'une version romancée (et simplifiée) du Capital avec l'accroche ciblant les jeunes issus de la classe moyenne : “Tout le monde le connaît, mais qui l'a lu ?”

East Press avait lancé sa collection “Tout lire en bande dessinée” avec la version manga du classique de la littérature prolétarienne, Le bateau-usine de crabes de Takiji Kobayashi.

Vendu à 200 000 exemplaires, l'éditeur a, par la suite, adapté Dante, Dostoïevski, Kafka ou encore le Mein Kampf d'Hitler.

De l'autre côté de la mer de Chine, les lecteurs de l'Empire du milieu s'intéressent aussi au Capital. People's Press, leader national pour la diffusion de livres révolutionnaires, a constaté que les ventes du livre de Karl Marx se sont accélérées depuis novembre.

De 1 000 exemplaires par mois, le livre est désormais vendu à 5 000 exemplaires mensuellement. Les livres de Mao Tsé Tong et d'Hugo Chavez connaissent aussi un regain d'intérêt.