Télémaque

Comment rester un éditeur indépendant, généraliste et de taille moyenne ? "Avec 20 livres par an, l’équilibre est délicat. Nous sommes condamnés à vendre 10 000 exemplaires sur deux ou trois titres", expose Stéphane Watelet, fondateur de Télémaque voici dix ans. Il y parvient depuis le grand succès de Christiane Desroches-Noblecourt en 2004, Le fabuleux héritage de l’Egypte. Pour l’éditeur de polars, business, documents, romans et biographies historiques, titres en partenariat avec Sciences & vie et livres illustrés, l’enjeu actuel est le suivant : "Comment capter l’attention des lecteurs, des libraires, des médias ? Nous focalisons nos efforts sur des propositions surprenantes et cohérentes, car une maison d’édition c’est un contrat de confiance." Cela passe par une fabrication soignée, des lancements calibrés et une proximité avec les auteurs, qui le suivent, tels Gonzague Saint Bris, Sophie Chauveau ou Jérôme Camut. Egalement publicitaire, à la tête de L’Agence libre, Stéphane Watelet noue des partenariats et trouve des mécènes en amont des parutions. Il a aussi créé la société Pages Productions, pour produire des documentaires à partir des livres. Chez Télémaque, il vient de lancer une ligne de romans de gare ("BRP", sous le label Pénélope), et initie le 23 octobre une collection avec le chef cuisinier Guy Savoy. Diffusée par le CDE, la maison, dont 10 % du capital est détenu par Gallimard, emploie cinq personnes et a réalisé en 2013 un CA de 1,5 million d’euros. Catherine Andreucci

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