Indignation face à la condamnation d'un poète qatari

Mohamed Ibn al Dhib al Adjami

Indignation face à la condamnation d'un poète qatari

Le poète Mohamed Ibn al Dhib al Adjami a été condamné le 29 novembre à la prison à vie pour avoir critiqué l'émir et fait l'éloge du printemps arabe.

avec sp Créé le 15.04.2015 à 21h00

Une «condamnation inacceptable» : ce sont les mots du Parti socialiste dans un communiqué à propos de celle du poète qatari Mohamed Ibn al Dhib al Adjami, contraint depuis le 29 novembre à la prison à vie pour «incitation au renversement du pouvoir en place» et «diffamation du prince héritier» de cette monarchie du Golfe.

Amnesty International a également parlé d'un verdict qui a «toutes les caractéristiques d'une atteinte scandaleuse à la liberté d'expression», et a appelé à la libération du poète, évoqué comme «un prisonnier d'opinion».

Agé de 36 ans, ce poète est détenu depuis près d'un an à l'isolement sans pouvoir recevoir des visites de sa famille, selon son avocat Naguib al Naïmi, qui a prévu de faire appel.

«Le poème du jasmin»


Adjami a été emprisonné en novembre 2011, un mois après avoir publié une vidéo sur le net où il récitait «Le poème du jasmin», louant le soulèvement populaire en Tunisie, qui a déclenché les révoltes du printemps arabe. Dans le poème, il dit : «Nous sommes tous la Tunisie face à la répression».

Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius a déclaré, le 9 décembre au micro de l'émission Le grand jury RTL-Le Figaro-LCI, que «s'en prendre à des poètes, ce n'est évidemment ni ce que souhaite ni ce qu'admet la démocratie française». Le ministre a affirmé en avoir parlé avec les autorités qataries.

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