Le 20 juin, les Echos donneront une conférence de presse pour annoncer le lancement officiel de leur version e-paper. Mais, depuis déjà un peu plus d’un mois, une souscription est ouverte auprès des futurs abonnés de cette version révolutionnaire du quotidien économique. Philippe Jannet, directeur des éditions électroniques des Echos , ne veut pas pour l’instant donner de chiffres précis, mais il semble se frotter les mains : « Nous avons enregistré un taux de retour sur notre mailing exceptionnel », dit-il. Preuve que l’intérêt du public commence à se manifester sérieusement. Et pendant ce temps, l’encre électronique continue de se perfectionner. Elle a été l’une des vedettes du SID 2007, symposium mondial de l’affichage électronique, qui s’est tenu fin mai à Long Beachn, en Californie. Le français Nemoptic y a présenté ses derniers modèles. Ainsi que Samsung et d’autres grands noms de l’électronique. Au point que Russ Wilcox, le patron de la société E-ink a pu constater « une accélération surprenante » de l’offre en produits flexibles. Enfin, de son côté, Amazon continue de fourbir — mais dans le plus grand secret — son modèle de reader à base d’encre électronique. Stéphanie Van Duin, nommée le 14 mai dernier directeur du développement du groupe Hachette — « et le développement d’un groupe d’édition, aujourd’hui, c’est le numérique », nous avait-elle expliqué au lendemain de sa nomination — était ces jours-ci aux Etats-Unis, pour notamment assister à une démonstration de ce fameux reader. Mais les cadres d’Amazon lui avaient bien spécifié, avant, que la démonstration aurait lieu « dans un bureau fermé ». Un peu comme ces lectures, durant la foire de Francfort, où l’on donne à lire à quelques éditeurs triés sur le volet les manuscrits les plus chauds de l’année, à condition qu’ils s’enferment dans des boxes aveugles, durant un temps limité, sans possibilité de communiquer avec l’extérieur. C’est dire si, pour Amazon, le projet est d’importance…