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Dernière édition des Lectures sous l'Arbre pour Elsa Pallot

Elsa Pallot, co-gérante de Cheyne, et Jean-François Manier, directeur artistique des Lectures sous l'arbre

Dernière édition des Lectures sous l'Arbre pour Elsa Pallot

Tout juste terminé, le festival des Lectures sous l'Arbre doit également dire au revoir à son organisatrice et coordinatrice Elsa Pallot, qui part se consacrer entièrement aux éditions Cheyne.

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Par Antoine Masset
Créé le 26.08.2024 à 17h36

La 33e édition des Lectures sous l’Arbre s’est achevée le samedi 24 août. Un festival littéraire d’une semaine dédiée à la poésie et à la littéraire contemporaine au cours duquel de nombreuses activités ont été proposées aux visiteurs : lectures avec auteurs, balades littéraires, repas partagés, conférences et projections de films.

Cette année, le thème des Lectures portait sur les Caraïbes francophones d’Haïti, la Guadeloupe et la Martinique. Également à l’honneur, les éditions Allia, spécialisées dans les auteurs contemporains. Les Lectures sous l’Arbre ont grandi et se sont de plus en plus ouvertes à d’autres maisons que celle du Cheyne, maison de l’époque du créateur Jean-François Manier.

Cette 33e édition a été un succès avec 6 000 entrées enregistrées, une fréquentation stable vis-à-vis des années précédentes.

« Au service de l'édition »

Mais la dernière pour Elsa Pallot, administratrice générale assurant la partie organisation et coordination du festival depuis 2012 alors qu'elle est, en parallèle, co-gérante et éditrice au Cheyne.

Cette multiplicité des tâches est la raison de son départ. « On a besoin de moi à Cheyne, je vais consacrer plus de temps au service de l’édition. J’ai pris beaucoup de plaisir pendant 12 ans aux Lectures sous l’Arbre et aux côtés de Jean-François Manier. Ce n’était pas une décision facile à prendre », confie-t-elle. Avec la prise d’ampleur de l’événement, la mission était devenue un rôle équivalent à un mi-temps annuel dans son emploi du temps.

Malgré l’absence des éditions Cheyne dans l’organisation, leurs auteurs seront tout de même présents dans les éditions à venir. La formule va elle aussi devoir changer, en raison d'une « relative disette financière ». La région Auvergne Rhône-Alpes ne fournit plus aucune subvention, contrairement à d’autres partenaires publics, privés, et à la billetterie de certaines activités payantes. Le budget annuel s’élève à 135 000 euros.

Se réinventer

« À l’annonce du départ d’Elsa Pallot, on s’est demandé si on continuait, s’est interrogé Jean-François Manier. On va devoir imaginer, reconstruire et recréer une version des Lectures tout en gardant son esprit initial. On a reçu un gros soutien de la part du public et des partenaires. Je suis fier que l’on soit devenu l'un des importants festivals littéraires chaque été en France, et sans perdre le sens des Lectures. »

À la recherche d’un remplaçant pour Elsa Pallot, la réorganisation passe également par un changement de lieu, sans toutefois changer de région pour « ne pas désarçonner le public ».

Le festival entend bien rester fidèle à l’atmosphère très spéciale et « unique en France » selon le fondateur de Médiapart, Edwy Plenel qui compte parmi les fidèles de l’événement.

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