Mort de rire. Charlie Asher, prototype du mec normal mais un peu éparpillé et maladroit, tient une boutique d'occasion à San Francisco. Tout roule pour lui, jusqu'à ce que, alors que sa première fille vient tout juste de naître - fruit de l'union passionnée qui le lie à Rachel -, cette dernière meure. Ce tragique événement signe le commencement d'une étrange série de morts qui se dérouleront tout près de Charlie. Bien vite, ce jeune père à l'allure éternellement adolescente et désormais veuf apprend sa nouvelle mission : « être la Mort », et ainsi approcher ceux dont l'heure est bien arrivée, pour « faciliter l'ascension de leur âme ».
Le style de l'auteur américain Christopher Moore, à la fois drôle, ironique et percutant, et son sens de l'absurde et du fantastique font de cette histoire le théâtre de succulentes scènes tragicomiques. Dans la lignée de son livre Fou !, une réécriture du Roi Lear et un hommage à Shakespeare, il s'attaque ici à la thématique de la mort et à la nécessité de la quête, à travers ce protagoniste à la fois pataud et attachant, entouré de personnages tout droit sortis de contes d'horreur ou de romans policiers.
Ce livre, c'est aussi une histoire éditoriale. D'abord traduit en 2007 aux éditions Calmann-Lévy, soit un an après sa sortie aux États-Unis, Un sale boulot a été repéré par des étudiants de l'IUT édition de Bordeaux pour un projet d'école. Avec les éditions de L'Œil d'or, ils ont imaginé une nouvelle vie pour ce livre, qui aujourd'hui se concrétise.