Interview 

Charlotte Gallimard : « Affirmer la marque Gallimard sur le voyage »

Charlotte Gallimard, co-directrice générale du groupe Madrigall - Photo © Francesca Mantovani/Gallimard

Charlotte Gallimard : « Affirmer la marque Gallimard sur le voyage »

Les éditions Gallimard lancent la refonte complète de leur offre voyage et fêtent le 25ᵉ anniversaire d'un emblématique du paysage éditorial : Cartoville. Charlotte Gallimard, directrice générale du groupe, et Hélène Firquet, directrice éditoriale de Gallimard Loisirs, racontent. 

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Par Pierre Georges
Créé le 17.03.2025 à 16h00

Livres Hebdo : L'offre voyages de Gallimard est en pleine refonte. Pouvez-vous nous en dessiner les nouveaux contours ?

Charlotte Gallimard : Le projet part de la fin de notre collaboration avec Géo pour les « GéoGuides », fin 2024. À partir de ce moment, nous avons entamé une réflexion sur l'identité visuelle et éditoriale de notre offre voyage. Le but : affirmer la marque Gallimard et resserrer le lien avec la maison-mère. Cela passe d'abord par une nouvelle charte graphique unifiée sur l'ensemble des collections : « Cartoville », « Coups de cœur », « Encyclopédies du voyage » et sur les beaux livres... Chaque titre portera la marque Gallimard Voyages afin de clarifier l'offre. Pour affirmer notre nouvelle identité, nous venons aussi de lancer une série de podcasts : Parlez-moi d'ailleurs. Deux fois par mois, on pourra y découvrir l'interview de l'auteur d'un de nos guides, une rubrique gastronomique, ou des lectures d'œuvres nous plongeant dans la destination. 

2025 marque aussi un anniversaire fort : celui de la collection « Cartoville », née en l'an 2000. Pouvez-vous nous raconter sa genèse, et ce qui fait encore son succès aujourd'hui ? 

Hélène Firquet : « Cartoville » est née à une époque marquée par l'explosion des courts séjours, avec l'apparition des compagnies aériennes low cost et la mise en place des 35 heures. Avec les RTT, les gens ont découvert le plaisir de partir trois jours, en week-end prolongé, en profitant des vendredis et des lundis. C'est dans ce contexte que, chez Gallimard, Pierre Marchand a eu l'idée d'un concept innovant de guides/cartes qui se déplient. Ce qui est devenu l'ADN de « Cartoville ». Par la suite, on a juré que le numérique signerait la fin de la collection. Cela n'a pas été le cas, pour une raison très simple : jamais le lecteur n'aura la même vision d'une ville sur un écran de téléphone que sur une carte papier. La collection continue de progresser, elle a enregistré une hausse de 7 % en volume l'année dernière. Elle continue de répondre aux attentes des voyageurs grâce à des contenus soigneusement sélectionnés, en offrant des expériences différentes, loin des foules, avec ses fameux plans qui se déplient et permettent de visiter une ville efficacement et autrement.

Comment voyez-vous la collection, et plus globalement Gallimard Voyages, évoluer ?

Charlotte Gallimard : « Cartoville » se porte bien et nous continuons de travailler sur son évolution. En rééditant nos guides, nous nous questionnons en permanence sur sa modernisation. Mais le concept de base fonctionne depuis vingt-cinq ans, et il n'est pas question de le transformer radicalement. Sur 2025, nous mettons le paquet avec 55 nouveaux titres en « Coups de cœur », 43 nouvelles éditions de Cartovilles et 8 nouveautés, de Bonifacio à Memphis en passant par Sète ou Tirana. Avec aussi des nouveautés proposant un pas de côté : un Guide féministe de la rando solo, un carnet d'anecdotes de steward ou encore Et si on rentrait au bled en train ? de la journaliste Nassira El Moaddem.

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