Il aura fallu plusieurs mois pour que le budget de l’État soit définitivement adopté jeudi 6 février dans l'hémicycle avec 219 voix pour et 107 contre. Si la gauche et l’extrême droite s’y sont opposées, le Parti socialiste d’Olivier Faure et le Rassemblement national de Jordan Bardella n’ont cependant pas choisi d’opter pour une motion de censure, déposée par La France Insoumise et rejetée le 5 février.
Le budget du pass Culture en recul
Si les mesures phares concernent le maintien de 4 000 postes d’enseignants menacés ou les 2,2 milliards d'euros demandés aux collectivités locales, la culture a vu son enveloppe budgétaire se réduire de 150 millions d’euros, maintenant son budget global au-dessus de 4 milliards d’euros.
Parmi ces coupes, la baisse des montants alloués au pass Culture, qui chute de 97 à 72 millions d’euros, inquiète les acteurs du livre. Récemment dans Livres Hebdo, Cécile Bénabes, directrice de la Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse témoignait d’un « risque de précarisation à venir », la part collective du pass Culture ayant, en parallèle, été plafonnée à 50 millions d'euros jusqu’en juin 2025.
Lors de la cérémonie annuelle des voeux le 28 janvier dernier, la ministre de la Culture Rachida Dati avait réaffirmé sa volonté de « réformer » le pass en question « pour qu’il puisse vraiment être un instrument d’accès à la culture ». Quant à l'évocation d'une potentielle coupe budgétaire, celle-ci avait assuré lutter pour « la sauvegarde de notre modèle culturel et des emplois qui en dépendent ».