La Foire du livre de Bruxelles a fêté son 40e anniversaire en beauté avec une fréquentation en légère hausse. 75 000 visiteurs, contre 70 000 en 2009, se sont rendus sur le site de Tour & Taxis du 4 au 8 mars dernier, selon la commissaire générale Ana Garcia.
Cette 40e édition était dédiée à « l'échappée numérique », occasion pour les curieux de tenter de lire sur des iPhones en démonstration, ou de faire connaissance avec plusieurs modèles de liseuses présentés par la librairie Filigranes sur le stand dédié au numérique, le L@b. Pour Ana Garcia, « cette thématique forte a donné lieu, dans les médias, à un grand nombre d'articles de fond autour de l'avenir du livre. C'est un peu comme si le public s'était mobilisé autour de cette question ».
Un public varié et curieux est venu assister à des débats et conférences, flâner au milieu des livres ou rencontrer des auteurs, dont les plus connus ont attiré les foules. « L'impact des signatures est déterminant dans la réussite de ce salon », estime ainsi Patrick Moller, directeur de Dilibel (diffusion d'Hachette Livre en Belgique), qui a pu compter avec Amélie Nothomb, Eric-Emmanuel Schmitt, Bernard Werber, mais aussi Frédéric Beigbeder ou Véronique Olmi. « Il y a un public qui est très en demande de rencontres avec les auteurs, mais aussi un public plus pointu qui recherche des ouvrages bien particuliers. »
Chez Interforum, Anne Lemaire, la directrice pour le Benelux, dresse un bilan des ventes « au même niveau qu'en 2009 à périmère égal. Mais l'année dernière, nous avions Harlan Coben et Guillaume Musso, des “aspirateurs à signatures” ». En 2010, c'était Yasmina Khadra la vedette du stand, aux côtés de Francis Huster, Yves Simon, Françoise Bourdin... Les lecteurs ont été charmés par l'écrivain haïtien Dany Laferrière et sont aussi venus en nombre sur l'espace L'échappée africaine, consacré pour la première fois aux auteurs et éditeurs africains. Chez Actes Sud, dont le stand était tenu par trois libraires, le bilan des signatures est plus mitigé, malgré de beaux moments autour de Laurent Gaudé ou Claudie Gallay. Mais « le stand a plutôt bien fonctionné et l'ambiance a été très agréable », témoigne Olivier Verschueren, de Livre au trésor à Liège. « La Foire est assez enthousiasmante, car elle permet des discussions avec des auteurs, des éditeurs, mes collègues libraires, que je n'aurais pas rencontrés aussi facilement ailleurs. »
Vendredi 3 mars, Liliana Lazar a reçu le prix Première pour son premier roman, Terre des affranchis (Gaïa, 2009).