Un fondateur de La Repubblica, Carlo Caracciolo, et plusieurs personnalités, dont André Rousselet et Bernard-Henri Lévy, vont faire leur entrée au capital de Libération auprès d'Edouard de Rothschild, qui reste actionnaire majoritaire, a indiqué ce dernier dans un communiqué jeudi.

'Une étape importante est franchie pour la refondation de Libération', se félicite M. de Rothschild, cité dans le communiqué. L'homme d'affaires, qui va injecter 5,8 millions d'euros dans le journal, en restera le premier actionnaire, avec 38,7% du capital. L'Italien Carlo Caracciolo, co-fondateur du quotidien La Repubblica, fait son entrée dans le capital à titre personnel et devient le deuxième actionnaire avec 5 millions d'euros soit 33,3% des parts.

Pathé, Mediascap (La Libre Belgique) et Suez, déjà actionnaires de Libération, détiennent désormais respectivement 10%, 8% et 2% du capital. Une dizaine d'investisseurs à titre personnel, parmi lesquels Pierre Bergé, André Rousselet, Bernard-Henri Lévy et Henri Seydoux, viennent compléter le capital à hauteur de 1,2 M EUR (8%).

La Société civile des personnels de Libération (SCPL, représentant les actionnaires salariés), qui était jusqu'à présent le deuxième actionnaire du journal avec 18,4% du capital, 'participera à l'augmentation du capital et contribuera pour un montant à finaliser', précise le communiqué. Mais sa participation devrait rester mineure. Selon une source syndicale, la SCPL devrait investir à hauteur de 0,1 million d'euros. La Société des lecteurs de Libération (SLL), créée au début de la crise financière qui s'est ouverte en septembre, 'a fait part de son intention de souscrire à l'augmentation de capital', ajoute le communiqué.

La nouvelle composition du capital, qui a été présenté jeudi au comité d'entreprise, doit être soumise au vote de l'assemblée générale extraordinaire des actionnaires vendredi. Le CE qui doit donner son avis sur le plan social était toujours réuni en milieu d'après-midi.

La réalisation effective de l'augmentation de capital aura lieu à l'arrêté du plan de sauvegarde, auquel est soumis Libération depuis début octobre, et 'sous réserve de finalisation des accords avec certains créanciers', ajoute M. de Rothschild.