L’opération vise à favoriser, avec ses ateliers, ses parcours, ses débats et ses nombreuses activités, l’accès au savoir et à la culture en mobilisant toute la nuit et le week end, sur des horaires étendus, 16 000 bibliothèques publiques et points d’accès à la lecture, ainsi que 3 500 librairies présentes sur le territoire.
Un réseau d'acteurs engagés
"La lecture permet de se construire au-delà des appartenances sociales, culturelles", a déclaré Audrey Azoulay, en rappelant qu’il "existe un formidable réseau d’acteurs engagés qui portent le livre et font vivre la France comme république des arts et des lettres".
La ministre de la Culture et de la Communication a cité un extrait du premier roman de Gaël Faye, Petit pays, paru le 24 août 2016 chez Grasset : "Je vis depuis des années dans un pays en paix, où chaque ville possède tant de bibliothèques que plus personne ne les remarque."
La journaliste et écrivaine franco-marocaine Leïla Slimani, prix Goncourt 2016 pour son roman Chanson douce publié chez Gallimard, a acquiescé : "Les bibliothèques jouent un rôle politique et social. J’ai découvert tous les pays du monde dans ma petite bibliothèque à Rabat".
Lectures musicales, nuits en pyjama
Parmi les 1 200 rendez-vous proposés samedi 14 janvier, la médiathèque Yourcenar (dans le 15e arrondissement, à Paris) et la médiathèque Joan Pau Giné (située à Bages, dans les Pyrénées-Orientales) organiseront des soirées pyjama pour se glisser dans des duvets et écouter des histoires en musique.
Une soirée dédiée à Bob Dylan, prix Nobel de littérature 2016, et à Léonard Cohen, auteur, compositeur et interprète disparu en 2016, aura lieu à la médiathèque de Moulins Communauté (Hautes-Pyrénées), avec un concert acoustique et des lectures à voix haute. Celle-ci sera précédée par une conférence dansée et théâtralisée autour du hip-hop.
La librairie Le Divan (dans le 15e arrondissement, à Paris) proposera une rencontre avec Daniel Pennac, dont le premier roman de sa nouvelle série, Le Cas Malaussène, vient de paraître le 3 janvier chez Gallimard.
Les livres pour se souvenir
"Cette date du 14 janvier, parce qu’elle nous appelle aussi à nous souvenir des attentats de Charlie Hebdo, nous montre la puissance du livre face à l’obscurantisme et à l’ignorance", a affirmé la ministre de la Culture et de la Communication.
"Nous avons besoin de renforcer la visibilité du travail quotidien fait dans nos bibliothèques et librairies", a conclu la directrice de la BPI Christine Carrier, espérant que cette première édition de la Nuit de la lecture donnerait lieu à d’autres initiatives.