13 février > roman Etats-Unis

Le public français s’apprête à applaudir des deux mains les exploits certes pas toujours recommandables d’un personnage impayable que les éditions Sonatine présentent comme le "Mesrine hongrois". D’ici peu, le nom d’Attila Ambrus sera sur toutes les lèvres, et probablement en bonne place dans la liste des meilleures ventes.

Surnommé "le voleur au whisky", le héros haut en couleur du très tonique premier roman de Julian Rubinstein a été tour à tour (et dans le désordre) gardien de but professionnel de l’UTE - le club de hockey sur glace le plus célèbre de Budapest -, peintre d’église, trafiquant de peaux de bêtes, braqueur en série ayant réalisé vingt-six hold-up "aussi audacieux qu’alcoolisés", et on en passe !

Né en Roumanie et élevé en Transylvanie orientale, notre homme (que l’on dit, qui plus est, beau comme un astre) se trouve être, en 1999, le prisonnier n° 43 de la centrale de Budapest. Geôle dont il va rapidement s’évader avant de partir en cavale, la police à ses trousses. La ballade du voleur au whisky raconte comment, onze ans plus tôt, il en vint d’abord à échapper aux sbires de la Securitate. A quitter la Roumanie, franchir la frontière et se retrouver en Hongrie. Pays en pleine mutation où il cherche d’emblée à obtenir un permis de séjour temporaire, puis va trouver un premier boulot d’électricien dans une verrerie…

Journaliste américain d’investigation qui a notamment collaboré au New York Times Magazine, au Washington Post ou à Rolling Stone, Julian Rubinstein situe son épatant coup d’essai non de l’autre côté de l’Atlantique mais dans l’Europe postcommuniste. Avec une verve certaine, il brosse le portrait alerte d’un gandin ayant très jeune développé une propension à faire des farces. Un grand amateur d’AC/DC et du Johnnie Walker Red qui permet au lecteur de replonger dans une période historique charnière du siècle dernier. Al. F.

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