Le 18 juin, sous la coupole de l’Institut de France, Antoine Gallimard est venu recevoir au nom de Boualem Sansal le prix mondial Cino Del Duca, décerné par la Fondation Simone et Cino Del Duca.
L’écrivain franco-algérien d’expression française, lauréat de l’édition 2025 pour l’ensemble de son œuvre, est emprisonné depuis novembre 2024. Son procès en appel est fixé au 24 juin 2025. Ce prix prestigieux lui avait été attribué le 21 mai, à l’occasion du cinquantième anniversaire de la fondation.
« Ce prix rend hommage à la force d’un écrivain qui, par-delà les frontières et les censures, continue de faire entendre une parole libre, profondément humaniste et résolument nécessaire »
La cérémonie de remise de prix a été l’occasion de rendre hommage à l’écrivain. « Tous les membres du jury de la Fondation Del Duca espèrent que ce prix, qui récompense son œuvre littéraire, sera pour lui un viatique, qui lui permettra de reprendre avec vaillance, et le plus vite possible, le chemin d’une liberté retrouvée », a déclaré, entre autres, l’académicien Daniel Rondeau.
Humanisme contemporain
Depuis 1969, le Prix mondial Del Duca, du nom de sa fondatrice Simone Del Duca, récompense la carrière d’un écrivain, français ou étranger, dont l’œuvre, scientifique ou littéraire, incarne un message d’humanisme contemporain.
Avec une dotation de 200 000 €, il s’impose, après le Prix Nobel, comme l’un des prix littéraires internationaux les mieux dotés.
Fondée en 1975 par Simone Del Duca en hommage à son époux, mécène et éminent patron de presse, la Fondation Simone et Cino Del Duca est abritée depuis 2005 par l’Institut de France. Sa mission est de promouvoir, en France comme à l’international, les arts, les lettres et les sciences.
En 2024, elle a décerné quatre Grands Prix (littérature, sciences, archéologie, arts), dix prix et subventions, ainsi que vingt-quatre soutiens, pour un montant global avoisinant les deux millions d’euros.
En 2024, Yasmina Reza avait remporté le prix mondial Cino Del Duca pour l’ensemble de son œuvre.