Les revenus de l'édition française tirés du numérique ont atteint en 2009 68,4 millions d'euros, soit 2,4% du chiffre d'affaires du secteur, révèlent les statistiques du Syndicat national de l'édition (SNE) rendues publiques à l'occasion de son assemblée générale annuelle, jeudi 24 juin.
L'activité numérique de l'édition se répartit à 52,6% dans l'édition numérique physique (CD/DVD, clés USB, cartouches vidéo), 19,1% dans l'édition numérique en ligne (ouvrages et extraits en téléchargement, streaming ou poadcast) et 28,3% dans la diffusion numérique (applications pour Apple Store, services en ligne, licences d'utilisation de contenus, publicité, affiliation, etc.).
Un CA de 2,829 milliards d'euros
Au total pour 2009, d'après les données recueillies par le SNE auprès de près de 300 éditeurs qui représenteraient plus de 90% du CA du secteur et plus de 65% de sa production en titres, l'édition affiche un CA de 2,829 milliards d'euros, stable par rapport à 2008 (2,830 milliards).
4,3% de l'activité relève des cessions de droits (126 millions d'euros, -3,1%), et 95,7% des ventes de livres (2,703 milliards d'euros, +0,1%).
La chute de la production en exemplaires (-17, 6%, à 609,3 millions de volumes), alors que la production en titres s'est seulement effritée, provoque un net recul du tirage moyen, à 8 147 exemplaires par titre en 2009, contre 9 702 l'année précédente (-16%).
Toujours selon les statistiques du SNE, la littérature demeure le premier secteur de l'édition française, avec 23,6% du CA, devant la jeunesse (14,6%), le livre pratique et de loisir (13,?9%), le scolaire et le parascolaire (12,2%), la bande dessinée (8,7%), les sciences humaines et sociales (6,8%), les dictionnaires et encyclopédies (5,9%), les sciences, techniques, médecine et gestion (3,9%), les documents et essais d'actualité (3,8%), les beaux-arts (3,5%), les cartes géographiques et atlas (1,8%), la religion et l'ésotérisme (1,2%) et les ouvrages de documentation (0,1%).