Le groupe Vivendi dément formellement vouloir vendre Editis au groupe espagnol Prisa. L’information, parue ce 22 décembre dans
La Lettre A, est «
abracadabrantesque », a réagi auprès de
Livres Hebdo Simon Gillham, membre du directoire de Vivendi.
Selon
La Lettre A, la cession d’Editis à Prisa, aujourd’hui contrôlé par le fonds d’investissement Amber Capital (29,84%), Vivendi SE (9,93%) et Telefonica (9,44%), aurait permis à
Vincent Bolloré d’obtenir le feu vert des autorités de la concurrence en vue d’absorber la SA Lagardère et sa filiale Hachette, numéro un français et numéro trois mondial de l’édition généraliste. Au terme de l’OPA que lancera Vivendi sur le groupe Lagardère en février, Vincent Bolloré se retrouvera en effet en situation de monopole et contraint de se plier aux réglementations françaises et européennes.
Mais plutôt que de céder tout Editis, Vivendi explique à Livres Hebdo préférer, pour l’heure, un autre scénario. Le groupe envisage la cession des
segments les plus exposés au risque de situation monopolistique. Sont particulièrement concernées les activités d’édition dans les domaines du scolaire, du parascolaire, du dictionnaire (le Robert chez Editis et le Larousse chez Hachette) ou encore du poche (Pocket chez Editis et Le Livre de poche chez Hachette).
A date, Vivendi n’a fait état d’aucune négociation en cours avec d’autres groupes d’édition pour la cession des départements concernés.