« Les enquêteurs ont demandé à Alex Jordanov de divulguer les sources de son enquête au sein des services, ce qu’il a évidemment refusé, au nom du secret des sources et de la liberté d’informer, principes établis par la loi » , s’insurge Yannick Dehée, P-DG de la maison qui a publié de l’ouvrage le 23 avril 2019. Cette enquête évoque notamment la surveillance des filières djihadistes, la lutte contre les réseaux terroristes ou les actions de services secrets russes ou chinois dans certaines entreprises stratégiques françaises.
« Cette procédure s’inscrit dans une logique d’intimidation à l’égard des journalistes d’investigation en France depuis plusieurs années. La DGSI a ainsi convoqué différents journalistes ayant enquêté sur les conditions dans lesquelles avaient été livrées des armes françaises au Yemen (affaire classée sans suite) et dans la même veine, des journalistes du Monde ayant enquêté sur l’affaire Benalla » rappelle Yannick Dehée.
L’éditeur affirme par ailleurs que le domicile de l’auteur « a fait l’objet en son absence, fin 2019, d’une visite frauduleuse (sans effraction), d’évidence à des fins de collecte d’informations sur son ordinateur. Il est apparu qu’une caméra miniature avait été installée dans ce même domicile à l’insu de M. Jordanov. Cette caméra a été remise à la police », où une plainte a été déposée.
Le livre s’est vendu à plus de 10000 exemplaires selon GFK, et sera prochainement réédité en poche, toujours chez Nouveau Monde éditions.