Mise en vedette du 20 au 24 octobre à la foire du Livre de Francfort où le Canada était reçu en tant que pays invité d'honneur, la culture canadienne a découvert mardi 26 octobre son nouveau ministre, le député montréalais Pablo Rodriguez. Il est l'un des 38 ministres du nouveau gouvernement présenté par Justin Trudeau, réélu pour un troisième mandat après la victoire du Parti libéral, le 21 septembre dernier, aux élections législatives.
"Il y a du pain sur la planche. Je défendrai à tous les jours notre culture et nos artistes", a déclaré Pablo Rodriguez sur Twitter. Remplaçant l'ex-militant Greenpeace Steven Guilbeault, désormais ministre de l'Environnement, Pablo Rodriguez retrouve le ministère du Patrimoine canadien (qui s’occupe de la culture et des communications) dont il a déjà tenu les rênes en 2018-2019, lors du précédent mandat de Justin Trudeau.
C’est un grand privilège de redevenir ministre du Patrimoine canadien et de poursuivre mon travail comme lieutenant du Québec. Il y a du pain sur la planche. Je défendrai à tous les jours notre culture et nos artistes. Et on va livrer pour le Québec. #polcan pic.twitter.com/GGru8bBNE9
— Pablo Rodriguez (@pablorodriguez) October 26, 2021
Très attendu sur plusieurs dossiers en cours, Pablo Rodriguez bénéficie d'un certain poids politique en tant qu'ancien leader parlementaire du Parti libéral à la Chambre des communes et lieutenant du Québec, un rôle de "conseiller" auprès du chef du gouvernement sur les questions québécoises. Si sa nomination est saluée par plusieurs organisations culturelles, celles-ci rappellent également leurs revendications.
"Au cours de la campagne électorale de l’été dernier, le Parti libéral du Canada a formulé de nombreux engagements qui auront un profond impact sur notre secteur. Parmi les plus importants, qui pourraient améliorer considérablement les conditions de vie de nos artistes, se trouvent la réforme de l'assurance-emploi et la révision tant attendue de la Loi sur le droit d’auteur", indique l'Union des écrivaines et des écrivains québécois dans un communiqué publié le 26 octobre. En septembre, l'industrie du livre québécoise avait d'ailleurs interpellé les partis fédéraux pour réviser cette loi qui a subi des modifications controversées en 2012.
L'Uneq souhaite en outre que le projet de loi C-10, qui s’attelle notamment à la taxation des géants du web en les soumettant à la Loi sur la radiodiffusion, puisse être réintroduit rapidement. Cette importante révision, présentée en novembre 2020, s'est heurtée à l'opposition des conservateurs. Elle permettrait pourtant de "récupérer mensuellement 70 millions de dollars au bénéfice des artistes, créateurs, professionnels et entreprises de ces secteurs", estime la Coalition pour la diversité des expressions culturelles (CDEC), qui représente 200 000 professionnels du milieu au Canada.