Né à Vichy le 12 septembre 1957, l'historien français et professeur à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne où il dirige le Centre d’histoire du XIXe siècle, était un spécialiste de l’histoire du crime et de ses représentations de la fin du XIXe siècle au début du XXe siècle.
Criminels, érotisme et Fantomas
S'intéressant aux affaires de justice comme à Fantomas, à la représentation comme à l'origine des mythes, il est l'auteur de plusieurs ouvrages éclectiques, parmi lesquels L'encre et le sang : récits de crimes et société à la Belle Époque (Fayard, 1995), Naissance de la police privée : détectives et agences de recherches en France (1832-1942) (Plon, 2000), La Culture de masse en France, tome 1 1860–1930 (La Découverte, 2001) où il s’intéresse à l’ensemble des transformations qui ont bouleversé le monde de l’édition, de l'information et du divertissement, Vidal le tueur de femmes. Une biographie sociale (avec Philippe Artières, Perrin, 2001), Crime et culture au XIXe siècle (Perrin, 2005), Le Commissaire de police au XIXe siècle (Publications de la Sorbonne, 2008), Biribi. Les bagnes coloniaux de l'armée française (Perrin, 2009), Atlas du crime à Paris. Du Moyen Âge à nos jours (avec Jean-Claude Farcy, Parigramme, 2015), Tu entreras dans le siècle en lisant Fantômas, illustré par Camila Farina ( Vendémiaire, 2017), Paris. Une histoire érotique, d'Offenbach aux Sixties (Payot, 2018)...
Son ouvrage Les bas-fonds. Histoire d'un imaginaire (Le Seuil, 2013) a remporté le Prix Mauvais genres 2013 et le French Voices Award 2016. La Véritable histoire de la Belle Époque (Fayard, 2017) a été distingué du prix Eugène-Colas de l'Académie française.
En janvier, il avait publié chez Gallimard, dans la collection "Bibliothèques des Histoires", Les noms d'époque : de « Restauration » à « années de plomb ». Ce dernier essai, qu'il a dirigé, résumait ainsi son obsession du temp, en le découpant à travers la dénomination des époques. "Nommer est en effet toujours porteur d’intentions ou d’effets" écrivait-il, rappelant qu'un nom ouvre à l'imaginaire, donner une couleur politique à une période ou même effacer celle qui la précède. Les quatorze études rassemblées ici montrent que cette dénomination du temps s'inscrit dans des registres complexes et s'attachent à cerner l'origine des expressions utilisées.