Comme le veut la tradition, Jacob Dalborg, dont le groupe possède de nombreuses maisons d'édition et librairies en Suède et dans le Nord de l'Europe et occupe la 27e place du classement Livres Hebdo de l'édition mondiale 2016, a répondu aux questions des journalistes de Publishers Weekly (Etats-Unis), Bookdao (Chine), The Bookseller (Royaume-Uni), Buchreport (Allemagne), PublishNews (Brésil) et Livres Hebdo, lors d'un débat modéré par Rüdiger Wischenbart.
Se développer sur la durée
Sans négliger quelques traits d'humour au cours de son intervention, Jacob Dalborg a présenté les particularités de Bonnier Books, la branche livre du groupe suédois de médias Bonnier (fondé en 1804), aujourd'hui le premier éditeur de fiction en Scandinavie, mettant en avant les avantages à évoluer dans "une entreprise familiale, avec un esprit familial", mais dont les activités sont clairement séparées. "L'activité dans l'industrie du livre est la plus internationale", a relevé le P-DG de Bonnier Books, en se félicitant que des lecteurs soient "prêts à payer pour de la bonne littérature".
Le P-DG de Bonnier Books, qui est devenu en quelques années l'un des acteurs majeurs sur le marché du livre britannique, a mis en avant à plusieurs reprises sa stratégie de développement progressive, et sur la durée, en s'appuyant sur "les bonnes personnes aux bons postes" dans le groupe. Interrogé par le journaliste de Publishers Weekly à propos du marché américain, Jacob Dalborg a fait part de son objectif "peut-être un peu ambitieux" de passer de 40 à 100 millions de dollars de chiffre d'affaires d'ici 2019, faisant des marchés anglophones une priorité à l'inverse du marché asiatique, sur lequel le groupe n'est pas présent et ne compte pas s'implanter dans l'immédiat.
"C'est dommage que le Prix Nobel ne profite pas aux librairies"
Après avoir répondu aux journalistes, Jacob Dalborg a répondu à quelques questions du public et des professionnels du livre, parmi lesquels l'influent agent britannique Andrew Nurnberg.
Ce dernier, après l'avoir interrogé sur son absence sur le marché russe et sur les remises accordées aux éditeurs concurrents dans ses librairies, a fini son intervention en demandant à Jacob Dalborg son avis sur l'attribution récente du Prix Nobel de littérature à Bob Dylan. "Je pense, à titre personnel, qu'il est un peu dommage que le Prix Nobel ne profite pas aux librairies", a répondu le P-DG de Bonnier Books, suscitant de brefs applaudissements de son interlocuteur.