La valeur des exportations de livres français au Proche et Moyen-Orient est à la hausse en 2022 de 27,3% sur un an, selon les statistiques des douanes traitées par la Centrale de l’édition. Mais avec un chiffre d’affaires de 7,4M d’euros, la zone a perdu 50% de son activité depuis 2019.
Le Liban réduit au livre scolaire
C’est bien évidemment la situation économique catastrophique au Liban qui impute ces chiffres. Le pays francophone, 11ème importateur de livres français en 2019, est descendu à la 30ème place, avec moins de 0,4% de la valeur globale des exportations. Dans la zone, il reste évidemment le premier avec 60% des importations. Selon la Centrale de l’édition, le pays du Cèdre a réduit ses entrants « aux seuls livres scolaires et parascolaires des élèves des établissements enseignant en français ».
lI a ainsi enregistré une baisse vertigineuse de ses achats de livres français : de 8,8 M€ en 2019 (chiffre habituel des années antérieures) à 1,8 M€ en 2021, niveau le plus bas inédit, pour revenir à 3,0M€ en 2022. « Dans l'éventualité d'un accord financier peu vraisemblable à court terme avec le FMI, note le directeur de la Centrale Olivier Aristide, la stabilité de la monnaie libanaise permettrait immédiatement une reprise significative des importations de livres sur un marché asséché en ouvrages en français. »
A noter dans cette zone que si l’exportation à progresser depuis 2019 de près de 10% vers le Qatar, elle est en recul de plus de 30% dans la même période en Arabie Saoudite.