Avec
le texte de Manuel Carcassonne (Stock), publié vendredi 24 avril, et les témoignages que nous avons rassemblés ci-dessous, s’achève le « Journal du confinement » de
Livres Hebdo que vous avez été très nombreux à suivre pendant près de six semaines sur livreshebdo.fr. Libraires, bibliothécaires, éditeurs, organisateurs de salons et de festivals, en France mais aussi en Belgique, en Suisse, au Québec, en Algérie ou en Tunisie, tous les métiers ont pris la parole, le plus souvent grâce à des voix féminines, vous l’aurez remarqué.
Dès lundi, témoignant d'une nouvelle phase dans l'activité des professionnels du livre au temps du Covid-19, ce Journal du confinement cèdera la place à une nouvelle série, « Le jour d'après », toujours ouverte à tous les professionnels, et qui mettra désormais l'accent sur les perspectives et les modalités de la relance pour chaque secteur de la chaîne du livre.
Ces journées qui s'achèvent
L'équipe de
Livres Hebdo tient à remercier tous les participants au Journal du confinement, et notamment celles et ceux dont la copie n’a pu être publiée, mais qui ont contribué tout autant à faire vivre cette communauté de confinés qui s’est retrouvée autour de notre « Journal ».
Merci par exemple à
Dominique Tourte, directeur des éditions invenit et président de l’association des éditeurs des Hauts-de-France, qui écrivait dans sa contribution :
« Une nouvelle journée s’achève, déjà la 21e de notre confinement. En fin de soirée, dernières consultations mail. C’est ainsi que je lis la chronique de Chloé Pathé des éditions Anamosa pour Livres Hebdo
. Son texte me touche, je me reconnais dans tout ce qu’elle exprime. Dans la foulée, je lui envoie un mail pour le lui dire. »
Merci aussi à
Philippe Soussan, libraire à Juvisy-sur-Orge (Les Vraies Richesses), qui se demandait déjà, il y a trois semaines :
« Je pense aussi au jour d’après... Quelle place aurons-nous alors à tenir ? Et serons-nous au rendez-vous de cette échéance qui nous semble aujourd’hui si lointaine ? »Ce qu'il faudrait garder de l'expérience
Ce « jour d’après » approche pour les librairies qui pourront réouvrir à partir du 11 mai. Les bibliothèques se préparent elles aussi. Et pour ne pas oublier cette longue période de confinement – qui n’est pas encore terminée, faut-il le rappeler –,
Véronique Péan, directrice de la bibliothèque Cavanna, à Nogent-sur-Marne, notait dans son Journal :
« Avec la lenteur est revenue la possibilité d’écrire, de réfléchir, de se projeter dans l’après. Imaginer les retrouvailles, les amis, les collègues, les lecteurs à portée de main. Retrouver le sens du toucher après avoir perdu l’odorat, le sens du service public après être resté chez soi. Se demander ce qu’il faudrait garder de l’expérience, ce qui pourrait changer dans le rapport à soi, aux autres. Se rappeler ceux qui, gantés et masqués, chaque jour sommés d’aller au travail, auront vécu une toute autre expérience du confinement. »
Et vous ? Racontez-nous comment vous voyez le jour d’après, comment vous imaginez la relance de votre activité en continuant à nous écrire à la même adresse : confinement@livreshebdo.fr