Tous les regards sont tournés vers l’Ukraine. Lundi 21 février, Vladimir Poutine reconnaît l’indépendance des territoires séparatistes du Donbass au cours d’une allocution télévisée. Trois jours plus tard, le jeudi 24 février vers 4 heures du matin, le président russe annonce "une opération militaire" en Ukraine. Une minute pile après la fin de son discours, les premières frappes et explosions retentissent. La Russie déclare la guerre à son voisin ukrainien et envahit le pays.
Pendant cette semaine de tensions et d’escalade, seul Yannick Jadot (Europe Ecologie-Les Verts - ELLV) et son équipe se sont exprimés sur son programme pour le livre. "Il faut accorder un revenu minimum aux artistes-auteurs afin qu’ils puissent travailler l’esprit libre", explique à Libération Dimitri Boutleux, en charge du volet culturel pour Yannick Jadot et adjoint chargé de la création et des expressions culturelles à la mairie de Bordeaux. Le candidat écologiste avait déjà annoncé dans son programme sa volonté de notamment "créer un statut des auteurs".
"Je mettrai en place un revenu garanti pour les artistes-auteurs qui ont vocation à vivre de leur création, dans le prolongement des conclusions du rapport Racine", insiste-t-il dans ses réponses à un questionnaire envoyé par Actualitté. Il y indique également vouloir défendre le droit d’auteur, créer une "maison des écrivains qui donnera refuge aux auteurs exilés" sur le même modèle que la Maison des journalistes. A l’instar de Jean-Luc Mélenchon, Fabien Roussel, Anne Hidalgo et Christiane Taubira, qui ne devrait finalement pas pouvoir se présenter par manque de parrainages, Yannick Jadot se prononce également contre la concentration dans l’édition. "La Commission européenne doit agir pour empêcher [la] fusion" d’Editis et Hachette, assure-t-il. Le candidat d’EELV imagine également une éco-taxe sur les livres imprimés et le pilon ou encore l’ouverture des bibliothèques le soir et le week-end.
La guerre en Ukraine bouleverse les agendas des candidates et candidats. A une semaine de la date limite du recueil des parrainages, la campagne est en pause. Plusieurs ont annulé des déplacements et meetings. France 2 a par ailleurs déprogrammé, jeudi 24 février, son émission "Elysée 2022", afin de couvrir le conflit. Une émission dans laquelle Marine Le Pen aurait pu expliciter son programme pour la culture, jusqu’ici absente de son programme.
Emmanuel Macron, occupé par le conflit russo-ukrainien, devrait, entre le Salon de l'Agriculture et le 4 mars, date de clôture des parrainages, confirmer sa candidature à l'élection présidentielle. De quoi relancer cette campagne atone ?