"Cette situation est intolérable, a déclaré la ministre. J'avais écrit il y a deux mois à mon homologue pour lui faire part de ma vive préoccupation quant au maintien d'Asli Erdogan en détention. La procédure judiciaire est en cours mais la perpétuité demandée par le procureur est très inquiétante."
L’incarcération d’Asli Erdogan a provoqué de nombreuses réactions de la part d’artistes, d’intellectuels et d’écrivains en Turquie et dans le monde. En France, l'agence littéraire de l’écrivaine, Astier & Pécher, organise la coordination internationale pour faire pression sur le gouvernement turc. Une pétition de soutien à Asli Erdogan, lancée sur Change.org, a déjà recueilli plus de 38 000 signatures.
Respect de la liberté d'expression
Le 21 juillet dernier, le vice-premier ministre turc, Numan Kurtulmus, avait annoncé que la Turquie allait suspendre temporairement la Convention européenne des droits de l’homme pendant l’état d’urgence proclamé la veille par le président Recep Tayyip Erdogan.
"La Turquie doit respecter ses engagements au titre de la Convention européenne des droits de l'homme en matière de droit à un procès équitable et de respect de la liberté d'expression", a rappelé Audrey Azoulay.
Retrouvez l'intégralité de l'entretien d'Audrey Azoulay dans l'édition imprimée de Livres Hebdo datée du 18 novembre 2016.