Tribune

42 auteurs interpellent le gouvernement sur leur statut social

Pénélope Bagieu - Photo Simoné EUSEBIO/CC BY-SA 4.0

42 auteurs interpellent le gouvernement sur leur statut social

Dans une lettre ouverte publiée dans Le Parisien, Pénélope Bagieu, Adélaïde de Clermont-Tonnerre, Guillaume Musso ou encore Joann Sfar s'inquiètent du sort réservé au statut social de leurs confrères.

Par Cécilia Lacour,
avec Le Parisien Créé le 18.06.2018 à 16h00

"Monsieur le Président de la République, Madame la Ministre des Solidarités et de la Santé, Madame la ministre de la Culture, prendrez-vous le risque que la France, sous votre mandat, devienne à jamais un pays sans auteur?" Par ces mots, 42 auteurs comme Pénélope Bagieu, Adélaïde de Clermont-Tonnerre, Guillaume Musso ou encore Joann Sfar (1) ont interpellé le gouvernement, dans une tribune signée dans Le Parisien dimanche 17 juin, sur le statut social des auteurs. Celui-ci est bousculé par diverses réformes en cours qui devraient être mises en place le 1er janvier 2019, et déjà dénoncées par les Etats généraux du Livre.
 
"Nous demandons à la France de Montaigne et à la République de Zola de ne pas précipiter dans la précarité et le silence toutes celles et ceux qui font la littérature de ce pays. Pour eux, des cotisations sans cesse plus élevées mais une protection sociale menacée, pour eux, aucun statut. Au 1er janvier 2019, le régime déjà fragile des auteurs sera complètement anéanti. C’est l’annonce d’une catastrophe sociale sans précédent pour tous les auteurs du livre", ont dénoncé les signataires de la tribune.
 
Une réunion de concertation sur le régime social des auteurs est organisée le 21 juin avec le ministère de la Culture, l'ensemble des organisations d'auteurs, comme le Conseil permanent des écrivains (CPE), l'Agence centrale des organismes de sécurité sociale (Acoss) et la direction de la Sécurité sociale. A cette occasion, plusieurs syndicats ont invité les artistes auteurs à se mobiliser sur la place Colette (Paris 1er) le 21 juin à 11h30 pour faire entendre leurs revendications.
 

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